La logistique urbaine, ou l’art d'orchestrer dans les meilleures conditions les flux de marchandises qui entrent, sortent et circulent en ville, doit composer avec les contraintes de l’espace urbain et les exigences toujours plus pointues des nouveaux consommateurs 2.0. Dans ce contexte aux caractéristiques exacerbées par la succession des épisodes de confinement et des restrictions de déplacements, le dernier kilomètre est au centre de toutes les préoccupations.
Avec l’essor du commerce en ligne et de la livraison à domicile, la multiplication des points de livraisons suppose une logistique sans faille et des points de stockage au plus proche des destinataires. Bien que relativement réduite, au regard de l'ensemble de la chaîne logistique, la distance qui sépare ce dernier espace de stockage du client final est de loin la plus coûteuse pour l'entreprise, atteignant aisément 20 % à 50 % du coût total de la livraison. C’est aussi là que se joue le respect des délais de livraison, un critère décisif dans la satisfaction du client.
Les externalités négatives se font particulièrement ressentir aux centres-villes des grandes métropoles :
La congestion est le résultat du nombre de véhicules en circulation, mais surtout de leur stationnement, souvent non réglementaire, sur la voie publique. Un encombrement urbain qui ralentit le trafic et entraîne, pour les riverains, une baisse de la qualité de vie due à l'augmentation des nuisances sonores et de l’insécurité routière.
Si les sites d'entreposage et les locaux commerciaux sont le plus souvent sélectionnés pour leur capacité à offrir des conditions propices à la livraison et à la manutention des marchandises, le destinataire particulier ne répond pas à ces critères. Aussi, le dernier kilomètre s'effectue parfois sur un périmètre soumis à des restrictions de circulation (centre-ville piéton, circulation alternée…), ce qui impacte les conditions de travail des chauffeurs-livreurs. Et plus la tâche se complexifie, plus le risque de surcoût et d'insatisfaction client augmente pour l'entreprise.
Le trafic routier étant un facteur d’émissions polluantes en métropole, sa densification implique la mise en place d’une stratégie logistique de transports capable d’accompagner la transition écologique de la ville.
Une chaîne logistique plus verte passe bien entendu par le renouvellement du parc de véhicules en favorisant des flottes moins polluantes, mais aussi par un meilleur étalement des créneaux de livraison. Ces deux points sont particulièrement pertinents dans le cadre de l'approvisionnement des commerces alimentaires, qui suppose le recours à des véhicules lourds et frigorifiques (plus gourmands en énergie et nécessairement plus polluants et plus bruyants).
Mais, le dernier kilomètre en centre-ville est plus généralement parcouru au moyen de véhicules utilitaires légers (VUL) ou de deux-roues motorisés. Les modes de distribution émergents reposent principalement sur la mobilité électrique et la mobilité douce (vélo et marche à pied). La cyclo-logistique et le recours aux vélos cargos promettent de belles performances dans les zones urbaines les plus denses. La livraison à pied est déjà largement employée sur les territoires dès qu’elle s'avère concrètement applicable, c'est-à-dire uniquement sur des trajets courts concernant des petits colis.
Agir sur les espaces de stockage permet de mieux maîtriser les conditions de transport des marchandises. Pour favoriser les modes de transport les plus vertueux en centre-ville, plusieurs solutions de mutualisation voient le jour.
Les bases logistiques mobiles s'implantent ainsi au cœur des villes sur des surfaces très restreintes et constituent autant de points de départ adaptés à la desserte d’un périmètre de livraison par des véhicules propres.
Les commerces s'organisent pour partager des espaces de stockage déportés afin d’optimiser la surface de vente et de profiter des avantages d’un local mutualisé avec d'autres commerces et situé dans un périmètre autorisant un réapprovisionnement rapide et pour un coût maîtrisé.
L’attractivité d’un local commercial ou d’un entrepôt situé à proximité ou au cœur de la ville repose en partie sur ses capacités à répondre à ces nouvelles contraintes. Les biens les mieux situés offrent ainsi de nombreuses opportunités aux locataires sur toute la durée d'exploitation du local ainsi qu’aux acquéreurs avec de belles perspectives de valorisation à la revente puisque ces facteurs tendent à gagner en puissance.
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