L’éclairage d’un commerce représente un poste de dépenses important, mais indispensable. Comment adopter une stratégie efficace sur le plan commercial tout en maîtrisant sa consommation énergétique ?
L'éclairage joue un rôle crucial dans la valorisation du point de vente. Il met en lumière les produits et donne vie à votre local. La position et l'intensité de chaque source de lumière artificielle vous aident à sculpter le volume de la pièce, et à lui donner un caractère unique à l'image de la marque.
Les individus sont sensibles à la lumière. La lumière blanche du jour réveille les sens, tandis que les teintes chaudes apaisent. Vous pouvez jouer sur les mécanismes naturels ou sur les associations culturelles pour évoquer un univers particulier, une saison, une atmosphère…
Le poids de l’éclairage sur nos humeurs, nos émotions et, au final, notre conditionnement en tant que consommateur, ne doit pas être sous-estimé.
Si aucun poste de dépense ne saurait détrôner le chauffage ou la climatisation, l'éclairage n’est jamais loin. Il représente en moyenne 25 % de la facture d’énergie d’un commerce, selon les chiffres communiqués par l'Ademe. Dans des domaines d'activité comme l'alimentation ou l'habillement, cette part peut atteindre les 60 %. Avec l’envol des prix de l'énergie, cela représente une dépense colossale.
Pour autant, pas question de s’en passer. Les commerçants ont besoin d’un éclairage général pour apporter la lumière dans un espace fermé. Ils ont aussi recours à l’éclairage d'accentuation pour valoriser les produits à l'intérieur du magasin ou créer une ambiance dans la salle d’un restaurant. Enfin, l’éclairage dit « de balisage » a pour mission d’attirer l'œil du prospect depuis l’extérieur.
Les tensions sur le marché de l'énergie et les engagements de la France pour la réduction des consommations, poussent les commerçants à agir sans délai pour maîtriser ces dépenses.
Les textes réglementaires se succèdent pour encadrer l’usage de l’éclairage artificiel dans les bâtiments tertiaires et les commerces. La RT 2012, ancienne réglementation thermique, prévoyait déjà l'application des exigences de réduction de consommation aux activités commerciales.
Avec la publication de l’arrêté du 22 mars 2017, plusieurs mesures de bon sens sont devenues incontournables. Il s'agit par exemple de réguler sa consommation en fonction de l'intensité de la lumière naturelle extérieure et de l'occupation des lieux.
Les dispositifs de pilotage intelligents de l'éclairage constituent une aide précieuse pour les commerçants. L'installation de commandes centralisées permet d’aligner l'éclairage sur les horaires de présence. La gradation de l'intensité et la fixation d’un seuil de puissance maximale installée contribuent à généraliser une utilisation rationnelle de l’éclairage artificiel.
Un éclairage efficace doit remplir ses différentes missions, de visibilité, d'accentuation et de balisage, tout en se pliant à la sobriété énergétique de rigueur.
Vous pouvez comparer la performance des sources d'éclairage à l’aune de plusieurs critères :
Les lampes à incandescence, halogène et à iodure métallique sont encore très présentes dans les magasins, notamment en éclairage d'accentuation et dans les vitrines. Les lampes fluorescentes sont généralement installées en éclairage général par plafonnier, ou encastrées. On les retrouve souvent au-dessus des caisses ou dans les cabines d'essayage.
Ces solutions se renouvellent pour gagner en efficacité, mais tous les regards sont braqués sur les progrès des lampes à LED. Elles peuvent se substituer à toutes les autres lampes en éclairage générale d'accentuation et de balisage. Leurs performances sont remarquables : jusqu’à 150 lm/W et 50 000 h, quand l'incandescence ne dépasse pas les 15 lm/W pour 1 000 h.
Si la technologie LED bat tous les records, son intégration sur un site existant n’est pas toujours évidente. Un éclairage construit avec des lampes halogènes ou à incandescence, n’aura pas le même impact avec des LED. D’autres technologies comme les OLED (Organic Light-Emitting Diode) répondent à des besoins spécifiques de décoration, avec des résultats des plus spectaculaires.
Chaque source de lumière implique une stratégie différente. La transition vers un éclairage LED suppose de repenser sa mise en scène. Il est également possible d’orchestrer un basculement progressif, associant, par exemple, des solutions d'éclairage traditionnelles en accentuation avec des dispositifs plus performants en éclairage général.
Si vous êtes dans une démarche d'amélioration de l’éclairage existant, vous devez respecter certaines étapes pour une rénovation efficace.
Tournez-vous vers l'installateur ou un bureau d’étude spécialisé afin de poser le bon diagnostic. Ces professionnels vous aideront à identifier les solutions les plus pertinentes, compte tenu de vos attentes en matière de performances énergétiques et aussi de vos obligations de sécurité à l'égard des usagers. Les commerces sont des établissements recevant du public, soumis à des normes très strictes pour la maîtrise du risque électrique.
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